“Les chiffres, si tu les tortures, dis-toi ce que tu veux”

“Les chiffres, si tu les tortures, dis-toi ce que tu veux”
“Les chiffres, si tu les tortures, dis-toi ce que tu veux”

Manfredonia. « J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’article d’Andrea Pacilli qui comprenait quelques données relatives aux revenus 2022 publiées par le MEF et comme j’ai toujours combattu la narration du Vendredi Saint, éternellement utilisée pour parler de notre ville, j’essaie de donner une vision un peu plus large que ces données, comparer ce qui se passe à Manfredonia avec des données relatives à des villes géographiquement proches de nous, en termes de taille, de typologie commerciale et de sociabilité (Trani, Molfetta, San Severo, Cerignola, Monopoli) et à d’autres réalités (San Benedetto del Tronto, Viareggio, Gallarate, Faenza) situé dans des contextes beaucoup moins problématiques que le nôtre, pour tenter de comprendre si certaines affirmations rapportées dans l’article sont véritablement l’apanage exclusif de notre « ville abandonnée des jouets ».

Commençons par le revenu global : 563 187 979,00 € de revenu imposable est-il peu ou beaucoup ?

Peu par rapport à Faenza (1,053 milliards), très similaire à Monopoli (599), beaucoup par rapport à Cerignola (453).

Et qu’en est-il du travail salarié ? Dans quelle mesure nos 57,12 % sont-ils « catastrophiques » ?

Dans cette variable, Cerignola navigue à 60,18%, suivi de (écoutez, écoutez!) Gallarate 58,22% et le chiffre le plus bas du lot représenté par Viareggio (51,33%), tandis que le plus similaire au nôtre est celui de Molfetta (56,66%). .

Comme on peut le constater, même dans toutes les autres régions d’Italie, avec des nuances plus ou moins importantes, plus de la moitié de la richesse produite est représentée par les revenus du travail. Et puis, les données sur les retraites détermineront-elles la connotation négative qui semble émerger de notre situation globale en matière de revenus ? En effet, dans le lot, nous sommes en 2ème position avec 34,19%, précédés seulement par Molfetta (34,22%), avec Faenza à 32,5% et Viareggio à 31,4%, tandis que Gallarate est le moins dépendant des retraites (28,8%). Il me semble qu’il n’y a rien de si terriblement anormal, compte tenu des énormes difficultés auxquelles nous sommes confrontés depuis des années.

Alors, que voulons-nous dire lorsque nous disons que « Manfredonia vit du travail des salariés et des retraites » ?

Peut-être que dans d’autres territoires, c’est presque certainement le contraire qui se produit ?

Regardons les données : elles vont de 83% à Viareggio, en passant par Faenza et Gallarate (87%), jusqu’aux “jumeaux” San Benedetto del Tronto (86%) et Molfetta (90%). Notre réalité est-elle vraiment si terrifiante et éloignée de ce qui se passe ailleurs ?

Et quand on prétend que « plus des trois quarts de la population de la ville vit en dessous du seuil de pauvreté », est-ce vraiment le cas ou devrions-nous accorder plus d’attention à l’analyse des données, en les comparant avec l’expérience de la ville à partir, par exemple , du prix du marché immobilier ?

Lors de mes premiers cours de statistiques, pendant mes années universitaires, deux phrases me sont restées à l’esprit : l’un relatif au titre de ce post et l’autre qui se lisait plus ou moins comme ceci “Il y a des petits mensonges, des gros mensonges et… des statistiques” ; maintenant, voulant continuer à jouer avec les chiffres, je rapporte que les contribuables manfredoniens qui déclarent moins de 10 000,00 € par an sont 12 124 ; 12 201 de Trani, 11 738 de Viareggio, 13 549 de Molfetta, 9 308 de Faenza, 15 225 de Cerignola… Tous ces contribuables sont-ils vraiment en dessous du seuil de pauvreté ? Et il serait intéressant de comprendre comment il est possible que, dans notre ville, il n’y ait que 132 contribuables qui déclarent plus de 120 000,00 €, contre 245 à Trani, 187 à Molfetta, 193 à Monopoli, 311 à San Benedetto. del Tronto ou le 566 de Viareggio.

Pour l’amour de Dieu, je ne veux pas contester avec cela l’apport important en termes de connaissance des données économiques et financières apporté par mon ami Andrea Pacilli, mais je crois qu’il est plus correct de les contextualiser et de les comparer avec d’autres réalités.au moins pour avoir quelques termes de comparaison auxquels, le cas échéant, aspirer et avoir une idée un peu plus claire et plus équilibrée de la réalité.

Bien sûr, il y a beaucoup de réflexions à faire, à commencer par comprendre les raisons pour lesquelles, à Manfredonia, le pourcentage de contribuables par rapport au nombre d’habitants est égal à 62,78%, par rapport à Faenza (79,11%) ou à San Benedetto del Tronto ( 75,88 % ); tout comme il serait d’une importance fondamentale d’augmenter l’impact sur les revenus de nos entreprises en comptabilité ordinaire de l’actuel (0,16%) au 0,42% de Monopoli (ici aussi Gallarate 0,15% et Viareggio 0,26% ne vivent que sur une autre planète. …). L’espoir est qu’avec la nouvelle coalition politique qui se prépare à gouverner la ville, dans les 5 prochaines années, nous pourrons passer des 54 entreprises actuelles sous le régime ordinaire à au moins 119 à San Severo ou aux 943 sous le régime simplifié. à 1 131 à Trani, afin de recréer ce circuit vertueux qui arrête l’hémorragie démographique qui nous saigne, socialement et économiquement, distribue une plus grande richesse et permet à la ville de reprendre son rôle naturel de leader pour l’ensemble du territoire du Gargano.

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