quand Renzo Arbore a dit “on dirait New York” et que Brunetta a été victime d’une “arnaque”

ET le plus grand et le plus ancien d’Italie. Des données objectives que personne ne peut contester Salon des antiquités d’Arezzo que dans cette édition des 1er et 2 juin, Fête de la République, fête ses 56 ans. Certains, les habitants d’Arezzo en particulier, disent que c’est aussi le plus beau, mais c’est un jugement de mérite déjà plus subjectif. Certes, les chiffres qui sont tirés du Livre Guinness des Records ne peuvent être remis en cause : environ 660 éditions pour 11 millions de visiteurs à partir de ce 2 juin 1968 où 150 exposants, organisateurs et protagonistes à divers titres se sont réunis sur la Piazza Grande, le cœur du centre historique.

Depuis, ce marché où l’on a plus besoin d’yeux et de nez que d’argent n’a jamais été interrompu hormis la période du Covid et quelques chutes de neige sporadiques, s’agrandissant progressivement du petit site des origines à la ville antique entière, d’un côté à l’autre.

Le portobello toscan

Un scénario de tours, de murs et de bâtiments historiques qui ne peut même pas se vanter des modèles dont s’inspire la Foire, à savoir le Portobello de Londres, au cœur du quartier de Notting Hill, et les marchés aux puces parisiens, confinés dans une banlieue anonyme.

L’idée d’Ivan Bruschi

Ivan Bruschi s’en est inspiré, l’inventeur et fondateurlorsqu’on lui demanda, au milieu des années 1960, d’inventer un événement qui remplacerait l’ancien marché du samedi, déplacé plus bas dans la vallée, et sauverait la Piazza Grande d’un destin de marginalisation progressive.

À l’époque, Bruschi était déjà un antiquaire à succès, qui avait étudié à l’Université de Florence auprès du grand historien de l’art Roberto Longhi, avait fait ses armes dans la galerie familiale et avait créé la sienne, sur la Piazza San Francesco, à côté de l’église. du même nom qui conserve les fresques de Piero della Francesca, et depuis lequel pendant des décennies, jusqu’à sa mort, il a dirigé “son” événement, guidant son expansion, d’abord vers la partie supérieure du Corso Italia, où se trouve sa splendide demeure, la Palazzo del Capitano del Popolo, aujourd’hui transformé en musée, puis à San Francesco lui-même et enfin à Via Guido Monaco, en direction de la gare, dernière rue du centre historique. L’événement mensuel s’est également élargi : d’abord chaque premier dimanche du mois, désormais chaque premier week-end, samedi compris.

À Arezzo, ils ne connaissaient pas les cartes de crédit, mais en Perse…

Ce fut un succès immédiat, apprécié parmi les premiers par un VIP par excellence de l’époque, leAga Khan persan, qui a fait des achats dans le magasin d’antiquités d’Alma Bardi. Il a sorti sa carte de crédit, le titulaire n’avait pas encore de carte POS, ce qui était rare à l’époque, et il a fini par payer en espèces le noble compagnon du prince. On ne compte même pas les personnalités illustres qui ont suivi ses traces, parmi les dernières le célèbre acteur Geoffrey RushCelui du Discours du roi.

Les rois, reines et stars de la musique : Patti Smith, Guccini, Dalla

Mais parmi les stands, qui sont aujourd’hui autour de 250, après avoir atteint 350 dans les moments de plus grande splendeur, pour au moins 500 exposants à la fois, il y a eu alternativement des souverains (la reine Julienne de Hollande), d’anciens rois (Juan Carlos d’Espagne ), des présidents de la république et des premiers ministres étrangers comme Felipe Gonzales (on ne sait pourquoi jamais italien, à part le fils local Amintore Fanfani), des rock stars comme Patti Smith, des reines de la musique pop comme Ornella Vanoni, des auteurs-compositeurs-interprètes du calibre de Francesco Guccini et Lucio Dalla (un visiteur régulier).

Renzo Arbore: «Pour moi, venant de Foggia, cela me faisait penser à New York»

Renzo Arbore dit qu’il est arrivé à ce moment-là Grande satisfaction à la radio avec le très Arezzo Gianni Boncompagni, tombé amoureux de la ville et de la Foire: «Il disait qu’Arezzo était ennuyeux, pour moi, venant de Foggia, j’avais l’impression d’être à New York». Parmi les centaines d’exposants de ce demi-siècle, il y en a aussi un qui deviendra célèbre comme Serena Dandiniqui vivait encore une vie à la campagne.

Le tir du gauche à Renato Brunetta (qui a pris sa revanche)

La Foire est un extraordinaire fouillis d’antiquités et d’antiquités modernes de toutes sortes : des livres aux bijoux, des meubles aux peintures anciennes ou pseudo-antiques. Pour s’en sortir, il faut ce que Bruschi appelait le Trouvaille, c’est-à-dire la capacité de distinguer la pièce de valeur dans la ferraille, celle que même celui qui la vend n’a peut-être pas remarquée.

Sinon tu risques de finir comme l’ancien ministre Renato Brunettaaujourd’hui président du CNEL, qui a acheté des tableaux présumés du XVIIIe siècle pour découvrir plus tard qu’ils n’étaient que croûtes.

Lui, méticuleux, il est revenu à l’édition suivante et a récupéré son argent par l’antiquaire occasionnel. Qui sait combien sont restés la paume du nez et se sont rassemblés en silence. Mais qui sait combien ont également pris la photo de leur vie et l’ont gardée pour eux.

PREV Un détenu escalade le mur et s’échappe de la prison de Livourne. Le syndicat : “Il manque des agents, le mur d’enceinte n’est pas toujours surveillé”
NEXT Base-ball. Estra Siena tombe pour la deuxième fois. Les Sangliers de Grosseto s’imposent