Mazara, Succès mérité pour la présentation inédite de « Mobbidicchi et autres histoires » de Giacomo Bonagiuso • Première page

Mazara, Succès mérité pour la présentation inédite de « Mobbidicchi et autres histoires » de Giacomo Bonagiuso • Première page
Mazara, Succès mérité pour la présentation inédite de « Mobbidicchi et autres histoires » de Giacomo Bonagiuso • Première page

Culture

À Mazara del Vallo, dans un théâtre Garibaldi bondé, malgré la campagne électorale, vendredi 31 mai, a eu lieu une présentation inhabituelle pour un livre, il faut le dire. Nous en avons vu beaucoup et nous en verrons beaucoup, mais cet avant-première de “Mobbidicchi et autres histoires” de Giacomo Bonagiuso, publié par Libridine de Franco Sferlazzo, avait une saveur complètement nouvelle. Une théâtralisation avec les lumières éteintes, ou plutôt dans une ambiance bleue qui enveloppait les spectateurs dans la mer imaginaire racontée dans les pages et les histoires du livre.

Après une courte vidéo dans laquelle actrices, acteurs, musiciens et chanteurs « racontaient » leur relation avec le théâtre de Bonagiuso, ce fut au tour de Filippo Triolo, un jeune homme de lettres, de se mettre à l’épreuve dans un prologue qui, intense, touchant , impeccable du point de vue littéraire, rien n’avait les présentations classiques, parfois un peu autoréférentielles ou ennuyeuses, qui éloignent pendant des heures le spectateur du contact spirituel avec le monde littéraire de l’auteur. Eh bien, Filippo Triolo était un critique mais aussi un conteur, un interprète et un guide pour le moment suivant consacré à un discours pressant dans lequel Bonagiuso s’extirpait de questions piquantes, qui se concentraient sur les questions cruciales de son écriture dans sa langue maternelle: les intrigues, textes, contextes, traductions et trahisons, innovations et heuristiques d’une langue vivante.

Bonagiuso a fasciné et a littéralement enfermé tout le public dans ce bleu, faisant de son public une partie intégrante de son récit. Puissante, rituelle, savante, anguleuse et parfois irrévérencieuse, la narration de Bonagiuso a touché les cordes sensibles de notre âme, révélant certains moments de ses histoires : la picciridda Mobbidicchi (qui donne son titre au recueil), les perfides Gatto et Volpe qui défendent leurs crimes. avec le cri d’une lutte contre la société déviante qui accueille « même une marionnette ».

Un monstre. Tout aussi monstrueuse est l’hallucination d’Achab qui cherche un monstre qui ne soit pas « un moddu, mais un siccu ». Et puis il y a la folie de Zì Quichotte qui veut mettre le feu au monde et non sauver la beauté ; ou la restitution du sérieux de la mort (et Bonagiuso citait ici Kierkegaard, fascinant par un remarquable excursus philosophique) qui fait revivre le grand refoulement du contemporain parmi les vivants : la mort. Enfin, la trahison de la langue des Siciliens, rebelles contre leurs maîtres et parrains, dans la « Médèa, arcana opera in canto ». Une heure et dix d’émotion puissante ont culminé avec l’extraordinaire interprétation finale d’un fragment extrait de “Pupa di Legno”, récité par le maestro Gaetano Aronica, auteur de l’introduction du texte, qui a émerveillé l’assistance avec un clair-obscur extraordinaire qui a attiré l’attention de tous. mot prononcé par Bonagiuso d’une manière enchanteresse.

À la fin, vous applaudissez à grands coups et signez des copies sans fin. L’événement a bénéficié du patronage de la Présidence de l’Assemblée Régionale Sicilienne. (sur la photo de gauche Gaetano Aronica, Filippo Triolo et Giacomo Bonagiuso).

Maria Stella Parisi

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