Proposition pour la Maturité : un thème sur la mère

Proposition pour la Maturité : un thème sur la mère
Proposition pour la Maturité : un thème sur la mère

Le « Pèlerinage » d’Ungaretti, les invectives de Pirandello contre le progrès technologique effréné, le droit à la beauté, les conséquences de la division du continent en blocs selon Galasso, la redécouverte du silence comme communication, des blogs et des selfies, l’imperfection comme poussée d’amélioration… belles, les traces de l’examen final de cette année. Conçu pour des étudiants largement préparés à les réaliser. Comme d’habitude, quelques-uns sont réalisables. Ensuite, il y a le quota de nerds, c’est-à-dire l’exception qui confirme la règle.

Avec un journaliste qui m’a appelé avant-hier pour commenter les sujets des thèmes, nous avons aimé nous confier combien nous serions incapables de réaliser les plus difficiles, arrivant au paradoxe de rejeter l’idée que ce serait être intéressant, pour une fois aux examens finaux, donner un essai sur la mère. Est-ce que tout le monde le ferait, ou du moins la majorité ? Se sentiraient-ils traités comme des imbéciles ? Seraient-ils offensés ? Feraient-ils bon accueil à la provocation ? Peut-être qu’ils écriraient des thèmes mémorables, s’accordant la liberté de dire ce qu’ils pensent et savent vraiment sur leur mère (et donc leur père), leur condition, leur vie de famille et les relations (toujours un peu critiques) qui les traversent, et ils découvriraient une capacité d’expression habituellement inhibée par les morceaux les plus cool. Pourquoi pas?

En effet : Pourquoi pas avec un point, pas une question. Prenez le dernier et excellent roman d’Antonio Franchini, « Le feu que vous portez en vous » : n’est-ce pas peut-être (je m’adresse à ceux qui l’ont lu) un long thème sur les mères ?
On parle beaucoup de l’incapacité d’un pourcentage important d’élèves à lire un texte, c’est-à-dire à comprendre le sens d’un écrit. Selon les données du test Invalsi de l’année dernière, 49 % des Italiens de quinze ans ne comprennent pas ce qu’ils lisent. Sans parler de la difficulté à se concentrer (ce que l’on appelle le « décrochage scolaire », qui ne consiste pas en une tendance généralisée à ne pas aller à l’école, mais à y aller et à éteindre sa compréhension) et, avant même, à parvenir à garder un enfant assis cinq heures par jour dans une salle de classe. Les médias nous mettent continuellement en garde contre le danger d’un déclin de l’éducation scolaire. On lit souvent des données (comme celle de l’incapacité de lire et de comprendre un texte écrit) qui sont inquiétantes, voire déprimantes, et qui nous laissent penser que la survie de l’école dépend désormais du volontariat important d’un nombre de plus en plus restreint d’enseignants. qui continuent obstinément à y croire. Et puis on demande à un étudiant dans des conditions aussi critiques d’écrire sur un poème d’Ungaretti ou une page de Giuseppe Galasso.

J’exagère évidemment. Grâce à Dieu (ou plutôt aux professeurs mentionnés ci-dessus), tous les élèves ne sont pas en si mauvais état. Personnellement, j’ai une grande confiance dans les jeunes étudiants, et notamment dans la jeune recherche. Mais dans une situation de rupture aussi répandue, proposer un thème sur les mères serait un choix courageux. Peut-être qu’un ministre un peu spirituel y réfléchira un peu.
Rendez-vous samedi prochain.

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