Les rapports des interrogatoires des jeunes témoins du meurtre regorgent d’histoires à fort impact émotionnel. Les deux auraient parlé des coups de couteau à leurs amis, on ne sait pas s’il faut se vanter. Il y a un risque de préméditation parce qu’on parle aussi du couteau déjà dans le sac à dos et montré aux autres déjà au poste, ainsi que des vêtements de rechange utilisés après le meurtre ; l’autre suspect vu avec un petit pistolet à la main, les tentatives de l’un des deux suspects pour intimider les autres enfants (“pendant que nous marchions, je crois qu’il a dit que cela devait rester entre nous cinq”) et surtout lechoc évident pour les autres témoins: “Je n’ai réagi d’aucune façon. Thomas faisait des bruits de mort et on lui disait de se taire... J’étais choqué, je ne savais pas quoi faire, je voulais les arrêter mais je ne savais pas comment. Pendant qu’ils le faisaient, on aurait dit qu’ils avaient la tête arrachée », a déclaré un garçon. “Malgré ce qui s’est passé, nous sommes allés nager au bord de la mer”, a-t-il ajouté, et là, l’un des deux meurtriers présumés “a jeté le couteau qu’il avait enveloppé dans une chaussette tachée de sang, le laissant derrière les rochers”. Sur la consommation de drogue, comme cause probable des faits, l’un des témoins a été clair : “Je ne fumais pas de drogue. Pendant que nous étions ensemble, ils ne consommaient pas de drogue. Après, ils ont fumé de l’herbe, mais pas moi”. .
