Nominations à l’UE, Meloni part ou double ? La Première ministre affronte la France et l’Allemagne à Bruxelles, mais si elle perd, elle risque l’isolement

Nominations à l’UE, Meloni part ou double ? La Première ministre affronte la France et l’Allemagne à Bruxelles, mais si elle perd, elle risque l’isolement
Nominations à l’UE, Meloni part ou double ? La Première ministre affronte la France et l’Allemagne à Bruxelles, mais si elle perd, elle risque l’isolement

Giorgia Meloni le poids politique et la crédibilité des autres sont en jeu Conseil européen le jeudi et le vendredi. Dans son discours à la Chambre, la Première ministre s’est prononcée ouvertement et s’est lancée contre cetteAxe franco-allemand qui tient entre ses mains la barre du continent. L’idée de Paris Et Berlin Imposer son nom aux quatre postes les plus élevés de l’UE et demander à Rome de simplement dire « oui » n’est pas acceptable pour le Premier ministre italien. Les partis qui dirigent les chancelleries française et allemande ont été massacrés lors des dernières élections européennes. C’est pourquoi Meloni, qui se présente comme un représentant de droite ouvert au dialogue avec les forces modérées, ne veut pas accepter une position subordonnée. Mais l’offre qui vous est proposée, en termes de délégations à la Commission, est attractive. Le Premier ministre devra donc choisir : accepter un projet favorable mais non partagé ou prétendre faire partie du cercle restreint de ceux qui décident des positions européennes les plus importantes ? La relance l’expose cependant à un risque énorme : ruiner cet accord et risquer de perdre la place qu’elle a conquise en Europe.

Il n’y a plus de temps pour réfléchir. Dans moins de 24 heures, le Premier ministre se présentera à Bruxelles pour le Conseil européen dont l’objectif est de clôturer le jeu des principales nominations européennes. Les noms restent les mêmes : Ursula von der Leyen (PPE) confirmé comme président de la Commission, Roberta Metsola (PPE) à la tête du Parlement, Antonio Costa (Socialistes) à la tête du Conseil de l’UE e Kaja Kallas (Renouveller) en tant que Haut Représentant pour la politique étrangère. En cas de fumée noire, la situation deviendrait très compliquée : il deviendrait plus difficile de trouver un accord entre les 27 Etats membres, de le soumettre au Parlement le 18 juillet et d’obtenir l’approbation de la chambre avant les vacances d’été. Un délai que la plupart des équipes souhaitent respecter. Ceux qui connaissent les institutions européennes savent bien que reporter la discussion à la fin de l’été signifierait très probablement éliminer la totalité ou la plupart des noms sur lesquels un accord général a été trouvé.

Le facteur temps c’est donc fondamental pour les groupes qui forment la majorité dite Ursula, Populaire, Socialistes et les libéraux de Renouveler, mais c’est aussi le cas de Giorgia Meloni et de ceux qui aspirent à affaiblir l’axe franco-allemand. La stratégie du président du Conseil de l’UE et d’une partie des partis conservateurs et nationalistes siégeant à Bruxelles envisage de prolonger le débat au-delà du 30 juin, date à laquelle auront lieu les élections. élections politiques convoquée par le président français Emmanuel Macron. Un nouveau débâcle De Renaissancecomme l’indiquent les sondages qui donnent la formation à 22%, avec le Rassemblement national De Marine Le Pen à 34% et le Nouveau Front populaire à 29%, cela affaiblirait encore davantage le rôle du chef de l’Etat français, même en Europe, favorisant ainsi ceux comme Meloni qui visent à ronger un espace vital au sein du Conseil de l’UE.

Pour éviter cela, le forfait de rendez-vous comprend une offre qu’il sera très difficile pour l’Italie de refuser. Le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajaniil l’a répété à plusieurs reprises : « Nous avons droit à un Commissaire de Serie A c’est un vice-présidence en commission”. D’après ce que j’ai appris Ilfattoquotidiano.itla proposition est la meilleure possible pour Rome et a déjà été présentée, quoique de manière informelle : exprimer le commissaire au budget et à la prochaine génération de l’UE, un rôle qui serait probablement assumé par l’actuel ministre des Affaires européennes, du Sud, de la Cohésion et le Pnrr, Raffaele Fitto. Aucune indication sur une éventuelle vice-présidence, mais il faut rappeler que l’actuel commissaire auprès de cette délégation, Johannes Hahnest le seul à rendre compte directement à la présidente Ursula von der Leyen et non à l’un des sept vice-présidents.

Si elle acceptait l’offre, l’Italie retrouverait la position de ceux qui gèrent les versements européens des fonds destinés au Pnrr, un dossier fondamental pour Rome. Bien entendu, en acceptant des nominations préétablies en échange du poste, Meloni légitimerait son propre position subordonnée par rapport aux partis européens modérés ainsi qu’à la France et à l’Allemagne. Une astuce à éviter Perdre la face il pourrait s’agir d’obtenir de petites concessions pour les revendre à l’opinion publique, avec l’aide d’autres pays de l’UE, en les faisant passer pour des acquis lors des négociations. Cela ne résoudrait cependant pas les problèmes qui seraient créés au sein du groupe. Conservateurs européens, exclu de tout type de négociation. Un problème que le leader du Frères d’Italie il a dû déjà le prévoir lorsqu’il a compris que ses votes seraient décisifs pour la formation des nouveaux dirigeants de l’UE.

Dans cette situation, le travail de médiation de von der Leyen sera fondamental puisqu’il traitera directement avec le Premier ministre italien. Mais ce sera surtout la stratégie que Meloni a décidé d’adopter. Acceptez l’offre (et les impositions) du ‘ancienne UE” ou poursuivre sa guerre pour la renverser ? Le risque, dans le second cas, est de mettre définitivement un terme à son processus d’«normalisation” et être rejeté dans le groupe de ceux que l’establishment européen considère comme fêtes imprésentables.

X : @GianniRosini

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