“Dépendance aux réseaux sociaux, règles de protection des enfants violées”




16 mai 2024 12h35

Les méthodes de vérification de l’âge mises en place par le géant de la Silicon Valley sont également scrutées



Tgcom24




Le premier avertissement en novembre

Comme l’a souligné le commissaire européen chargé du marché intérieur, Thiery Breton, “nous ne sommes pas convaincus que Meta ait fait suffisamment pour respecter les obligations de la loi sur les services numériques afin d’atténuer les risques d’effets négatifs sur la santé physique et mentale des jeunes Européens”. sur Facebook et Instagram”. Le groupe dirigé par Mark Zuckerberg avait déjà été alerté en novembre sur de possibles violations de la protection des mineurs, mais ses réponses aux demandes formelles de Bruxelles n’étaient pas jugées rassurantes.

L’accent mis par l’UE

L’enquête de l’UE concerne en détail le respect par Meta des obligations en matière d’évaluation et d’atténuation des risques dans la conception des interfaces Facebook et Instagram, “qui peuvent exploiter les faiblesses et l’inexpérience des mineurs et provoquer une dépendance” et “renforcer” les effets les plus nocifs sur le mental. santé. Bruxelles évaluera également le respect par la société Menlo Park des exigences nécessaires pour empêcher les enfants et les adolescents d’accéder à des contenus inappropriés, notamment des outils de vérification de l’âge qui – on le soupçonne – “pourraient ne pas être raisonnables, proportionnés et efficaces”.

Risque d’amende

L’enquête sera menée en priorité et permettra à l’exécutif européen de continuer à accumuler des preuves et de faire pression sur Meta pour qu’elle améliore son action en matière de protection des adolescents. Durant l’enquête, l’équipe de Breton aura le pouvoir d’adopter des mesures provisoires et des décisions de non-respect. Pour ceux qui enfreignent les règles, la loi sur les services numériques prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 6 % du chiffre d’affaires annuel global des entreprises et, en cas de violations répétées, l’interdiction d’opérer en Europe.

Le cas TikTok

Le 22 avril, l’UE, émue par les mêmes craintes concernant la protection des adolescents, a ouvert une enquête sur TikTok, conduisant le populaire réseau social chinois à suspendre quelques jours plus tard son programme de récompenses sur l’application Lite en France et en Espagne.

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