“Traitements larvicides fondamentaux pour la prévention”

Les cas suspects de dengue signalés en Italie se multiplient. Les derniers, par ordre chronologique, concernaient un patient arrivant d’Argentine à l’hôpital San Martino de Gênes et un homme de l’ATS de Brescia, mais ils ont également été enregistrés à Busto Arsizio, dans la province de Varese, et en Vénétie.

Le Ministère de la Santé a émis trois circulaires qui visent à alerter sur la Dengue dans les aéroports, les ports mais aussi dans la médecine locale.

Mais qu’est-ce que la dengue exactement, connue simplement sous le nom de dengue ? Il s’agit d’une maladie infectieuse tropicale causée par le virus de la Dengue. Elle se transmet à l’homme par les piqûres de moustiques qui, à leur tour, piquent une personne infectée. Il n’y a donc pas de contagion directe entre humains, même si l’humain est l’hôte principal du virus.

Elle se manifeste par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, ainsi que par une éruption cutanée caractéristique semblable à celle de la rougeole. Cependant, dans un faible pourcentage de cas, une fièvre hémorragique se développe, ce qui implique des pathologies plus graves.

Médecin Guido Marinoni, président de l’Association Médicale de Bergame, note : « La communicatrice scientifique Roberta Villa, dans son nouveau livre « Contreglossaire de la médecine », a expliqué qu’à la fin de l’été 2023, le moustique tigre a également provoqué, pour la première fois en Italie, une petite épidémie autochtone (11 cas) de dengue. Cette maladie semble également tirer son nom, en espagnol, d’un mot swahili, ki denga pepo, qui signifierait quelque chose comme « des convulsions semblables à des crampes provoquées par un mauvais esprit ». Comme le Chikungunya, ce virus provoque également, outre la fièvre, des maux de tête, d’éventuelles manifestations cutanées, des douleurs très intenses qui peuvent disparaître en quelques semaines ou persister pendant des mois ou des années. C’est pourquoi la maladie est également appelée « fièvre qui brise les os ». Jusqu’à 400 millions de personnes sont infectées chaque année par le virus de la dengue, même si une centaine seulement d’entre elles développent des symptômes, qui peuvent parfois même être de nature hémorragique.

« Pour réduire les risques – ajoute le Dr Marinoni – il est essentiel d’effectuer des traitements larvicides, visant à contrecarrer la prolifération de ces insectes. Les différentes campagnes organisées sur le territoire par les différents organismes compétents sont donc importantes. Même des mesures individuelles, comme éviter de conserver de l’eau dans des soucoupes et des récipients dans le jardin ou sur la terrasse, sont utiles car les petites eaux stagnantes constituent un habitat pour le moustique tigre”.

La dengue affecte les humains mais, à notre connaissance, pas les animaux. La profession vétérinaire a cependant également été impliquée par le ministère de la Santé dans la diffusion des mesures de prévention auprès du public à travers une circulaire du 15 novembre 2023 de la Direction générale de la santé animale et du médicament vétérinaire. Le médecin l’explique Stefano Faverzaniprésident de l’Ordre des Médecins Vétérinaires de la province de Bergame, qui observe : « Dans ce document, il est également recommandé aux Médecins Vétérinaires de diffuser l’information, également par communication directe avec le client, dans les cliniques, cliniques vétérinaires ou universitaires ».

« Le Ministère de la Santé – poursuit le Dr Faverzani – signale des rassemblements pour des événements sportifs, surtout lorsque ceux-ci ont lieu dans des zones à risque en raison de la présence du vecteur, à proximité des zones où la multiplication des moustiques est la plus importante, ou à l’occasion des promenades quotidiennes des animaux de compagnie notamment à proximité des espaces verts, des zones marécageuses et des cours d’eau”.

Il est indispensable de lutter contre la prolifération de ces insectes. Le président de l’Ordre des Médecins Vétérinaires de la province de Bergame note : « Parmi les mesures recommandées, il y a l’utilisation de « répulsifs topiques » et de vêtements adéquats et protecteurs mais aussi « la mise en œuvre de formes autorisées de contrôle environnemental », efficaces contre les deux moustiques larves et adultes, à mettre en œuvre « avant les manifestations sportives ou dans les situations des établissements (visés dans le Règlement 2016/429) ou des structures les plus à risque ». Le ministère recommande de s’appuyer sur des entreprises agréées qui effectuent des contrôles sur leur matériel et l’utilisation de désinfectants autorisés”.

Enfin, le Dr Faverzani conclut : « Je peux ajouter que même si la dengue n’est pas une maladie des animaux domestiques, ces règles de prévention sont également importantes pour nos animaux (chiens et chats) auxquels la même espèce de moustique (Aedes) peut transmettre d’autres maladies. comme la dirofilariose (de Dirofilaria Immitis et la dirofilariose sous-cutanée (de Dirofilaria Repens). Ce sont des maladies parasitaires (donc non virales comme la Dengue, d’Arbovirus) et comme il peut être compliqué d’appliquer des répulsifs efficaces contre les moustiques (les chiens et les chats ont des poils …), pour ces maladies, la prophylaxie est également disponible avec des médicaments qui empêchent le développement de parasites dans le corps de l’animal. Il est très important que les propriétaires suivent les conseils du vétérinaire sur la bonne manière de protéger leur animal”.

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