Aux JO après avoir violé une fille de 12 ans : “Je ne suis pas un monstre”

Le champion de beach-volley Van de Velde représentera les Pays-Bas aux Jeux. Il a été condamné à 4 ans de prison, le juge lui a dit : “Votre carrière sportive s’arrête ici”

ROME – En 2014, il a violé une enfant de 12 ans. En 2016 le juge anglais qui l’a condamné à 4 ans de prison a statué : “Votre carrière sportive est terminée”. En 2024, Steven van de Velde représentera les Pays-Bas aux Jeux de Paris. Sa carrière n’est pas terminée, pas du tout : à 29 ans, Van de Velde est champion de beach-volley et forme avec Immer l’un des couples les plus forts du monde. Mais c’est aussi un dilemme moral pour le CIO.

Van de Velde a été reconnu coupable en mars 2016 après avoir reconnu trois chefs d’accusation de viol sur une petite fille qu’il avait rencontrée sur Facebook.. Il s’était envolé des Pays-Bas pour le Royaume-Uni en août 2014, alors qu’il avait 19 ans, pour rencontrer sa victime. Le juge Francis Sheridan a statué : « Avant de venir dans ce pays, vous vous entraîniez pour devenir un athlète olympique potentiel. Vos espoirs de représenter votre pays sont désormais un rêve brisé. “Vos actions ont ruiné votre vie et, si vous n’étiez jamais venu en Angleterre et commis ces crimes, vous auriez pu être un leader dans votre sport. Une jeune fille naïve et idiote avait l’impression que vous l’aimiez. En réalité vous ne la connaissiez que sur internet, vous ne l’aviez jamais rencontrée auparavant et tu étais pleinement conscient de la différence d’âge».

Après son extradition, son avocate, Linda Strudwick, a déclaré : « Les gros titres disent tout : un monstre sexuel. C’est clairement la fin de sa carrière pour lui.” La victime a alors commis des actes d’automutilation et tenté de se suicider.

Mais Van de Velde, qui a été libéré après avoir purgé seulement 12 mois dans une prison néerlandaise, a été autorisé à se réadapter, et ira aux Jeux de Paris avec Matthew Immers. Pour le Comité international olympique, c’est un gros problème. Chaque athlète participant aux Jeux olympiques est tenu de signer une Déclaration des droits et responsabilités de l’athlète, dont le point sept l’oblige à « agir en tant que modèle ». Il s’est toujours défendu : “Je ne suis ni un pédophile, ni un monstre.”

Le Comité olympique néerlandais n’a pas encore commenté la qualification de Van de Velde pour Paris, pas plus que le CIO.