« Le déluge restera toujours en nous »

Forlì faisait également partie des villes touchées. Et là, quelle est la situation douze mois plus tard ? « Certaines personnes sont encore loin de chez elles. Les signes de l’inondation sont encore visibles sur les maisons, qui présentent souvent des lignes de boue. De nombreuses maisons sont vides, certains commerces n’ont pas rouvert”, dit-il Alessandra Buchiprésident du Comité mixte pour les victimes de la boue de Forlì, rencontré par le RSI.

Elle est rentrée chez elle en septembre dernier. Mais il vit toujours avec les conséquences du déluge. Les murs – explique-t-il – sont en effet encore humides. Et le déshumidificateur est toujours allumé, car l’humidité à l’intérieur est de 85 %.

Même si un an s’est écoulé depuis l’inondation, comme mentionné, tout le monde n’a pas pu rentrer chez lui. “Nous n’avons pas de chiffres précis, mais il ne s’agit certainement pas d’un petit nombre de personnes, car il y a vraiment de nombreux bâtiments extrêmement endommagés”, observe encore Bucchi.

Et il reste encore beaucoup à faire. On oscille ici entre déception et nouvelles craintes. “Je m’attendais à une plus grande organisation dans la réalisation des travaux pour sécuriser la zone : il y a des rivières encore pleines de débris et d’arbres tombés.” Le risque, souligne-t-il, est qu’en cas de nouvelle crue, les débris atteignent les ponts, forment un barrage et créent donc de nouvelles inondations.

Pendant ce temps, la boue imprègne toujours la vie des victimes des inondations. « Cette fine poussière qui restait ensuite, pendant l’été, lorsque la boue séchait, se retrouve encore dans les maisons. Nous continuons à nettoyer, mais nous en trouvons toujours et partout. » Et Bucchi de conclure : « Le déluge restera toujours en nous ».

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