Quelle Constitution étudierons-nous l’année prochaine ?


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L’éducation civique est une discipline transversale introduite dans tous les niveaux et niveaux scolaires depuis septembre 2020, de l’école maternelle au collège. Dans les écoles, il est confié, par suite du décret no. 35 du 22 juin 2022, propriété conjointe de tous les enseignants de la classe : 33 sont les heures minimales à consacrer annuellement à cet enseignement, réparties en trois thèmes, dont le premier est la Constitution, suivi de Développement durable et citoyenneté numérique.

Mais quelle Constitution sera étudiée dans les écoles italiennes la prochaine année scolaire ? Il est difficile de le dire, étant donné que le texte de notre disposition constitutionnelle est actuellement en transformation, resté sous anesthésie sur la table d’opération du gouvernement Meloni, dans l’attente des interventions prévues par le projet de loi Casellati instituant le poste de premier ministre, approuvé le 18 juin dernier au Parlement. Sénat et qui va maintenant passer à la Chambre, et par le projet de loi Calderoli sur l’autonomie différenciée des Régions, approuvé par le deuxième et dernier vote favorable de la Chambre le 19 juin au matin.

Mais pourquoi étudions-nous la Constitution à l’école ?

Parce que la Constitution est le document normatif au sommet dans la hiérarchie des sources du système juridique de notre République, la loi avant toutes les lois, celle qui dicte les règles et principes fondamentaux auxquels tous les autres doivent se conformer. Si cela ne se produisait pas, si une loi était en conflit avec notre Constitution, un tribunal spécial, la Cour Constitutionnelleinterviendrait immédiatement pour l’annuler.

“La connaissance, la réflexion sur les significations, la pratique quotidienne des dispositions constitutionnelles représentent le premier et fondamental aspect à traiter” – lit-on dans le Lignes directrices pour l’enseignement de l’éducation civique annexé au décret de juin 2022 – “Elle contient et imprègne toutes les autres questions, puisque les lois ordinaires, les règlements, les dispositions organisationnelles, le comportement quotidien des organisations et des personnes doivent toujours trouver une cohérence avec la Constitution, qui représente le fondement de la coexistence et du pacte social de notre pays. À la Constitution sont liées les questions liées à la connaissance du système de l’État, des Régions, des collectivités territoriales, des Autonomies locales et des organisations internationales et supranationales, en premier lieu l’idée et le développement historique de l’Union européenne et de l’Union européenne. Les Nations Unies

La connaissance de la Constitution italienne – cela est également indiqué dans les lignes directrices – est un fondement de l’éducation civique comme “critère d’identification des droits, devoirs, tâches, comportements personnels et institutionnels, visant à promouvoir le plein épanouissement de la personne et la participation de tous les citoyens à l’organisation politique, économique et sociale du pays». Et cela est accru par la caractéristique de transversalité qui rend le paradigme de référence de cet enseignement beaucoup plus large que celui de toute autre discipline, lui faisant prendre valeur de matrice de valeurs.

Il est donc fondamental que la Constitution italienne soit perçue comme une valeur partagée par tous les citoyens. On se demande donc pourquoi on veut le modifier de cette façon aujourd’hui, sans écouter les voix de ceux qui ne sont pas d’accord. Sans attention à la négociationsans chercher à rendre chaque interaction positive et fructueuse, sans comprendre que poursuivre à tout prix ses propres besoins sans prendre soin de ceux des autres ne peut être défini comme une « bonne gouvernance ».

Alors, qu’enseignons-nous à nos étudiants ? Quel message entendons-nous leur communiquer si, d’une part, nous professons et célébrons les sommets valeurs et principes de la République ou bien concevons-nous des parcours pour leur permettre de développer leurs compétences sociales tout en exposant nos étudiants à des spectacles tristes et contrastés comme le récent passage à tabac d’un parlementaire à la Chambre simplement pour avoir arboré le drapeau tricolore ?

Tout enseignant sait, mais aussi de nombreux parents, que le manque de concordance dans l’orientation pédagogique et les conséquences qui en découlent formes de communication utilisés provoquent des problèmes précis et graves chez les sujets entraînés et sont capables de déclencher des réactions dysfonctionnelles de diverses natures, réactions qui peuvent affecter le comportement, la pensée et même les émotions. Tout comme cela arrive, par exemple, entre des parents en conflit qui, ancrés dans leurs positions, en se battant entre eux, oublient les enfants qu’ils impliquent dans leurs disputes, ainsi cela se produit aujourd’hui dans notre pays. Nous devons être conscients que le manque de cohérence des messages que nous envoyons aux jeunes générations avec ces actions, notamment lorsque les acteurs sont des représentants des institutions, est très grave, et peut conduire à des comportements symptomatiques, qui finissent par emprisonner nos jeunes. dans une condition paradoxale pour qui ne sait plus ce qu’on attend d’eux et n’est pas non plus capable de distinguer les comportements négatifs des positifs. Les jeunes finissent ainsi par percevoir que ce qu’on leur dit ne doit pas nécessairement correspondre à ce qui doit être fait et que toute action, même la plus inacceptable, peut, somme toute, être permise. A l’école, on leur apprend que nous devons toujours respecter l’opinion des autresqu’il faut savoir gérer les conflits, savoir négocier les décisions à prendre et approfondir mille autres nuances des fameuses compétences sociales et autres compétences de vie, alors que nous, adultes, même dans les lieux où le les hautes fonctions de l’État, leur montrent l’image de la pire forme d’avilissement.

Manifestations contre les réformes en cours

Certes, les changements constitutionnels, bien que réglementés en raison de la rigidité de notre Charte, sont autorisés et peuvent donc être mis en œuvre, mais ils devraient être faits de manière à être partagés autant que possible par tous les citoyens, ce qui n’est pas du tout le cas. à l’heure actuelle.
Il y a (…) des moments dans la vie d’un pays où le projet de changer les règles fondamentales prend une importance inquiétante” c’est lu dans l’appel contre le premier ministre récemment signé par 180 constitutionnalistes alignés sur la sénatrice à vie Liliana Segre, avec qui ils partagent la préoccupation du danger d’introduire des contradictions irrémédiables dans notre Charte Constitutionnelle. Le 18 juin dernier également, sur la Piazza Santi Apostoli à Rome, de nombreuses voix politiques, syndicales et associatives se sont élevées contre les réformes que le gouvernement Meloni est en train de réaliser et sur la base desquelles un nouveau visage à notre Constitution et à notre République. Peu d’articles, mais capables de entraîner des conséquences importantes sur l’équilibre entre les pouvoirs de l’État. L’article 92 de la Constitution, qui régit la formation du gouvernement, est particulièrement critiqué. Le projet de réforme constitutionnelle prévoit l’introduction de l’élection directe du Premier ministre par les citoyens (mais on ne sait pas encore avec quel pourcentage il sera élu ni s’il y aura un second tour) et d’une prime majoritaire qui permettra garantir les 55% des sièges sur les listes liées au premier ministre le plus voté.
Avec ces changements, le Président de la République – souligne l’opposition – n’aurait plus le pouvoir de nommer le Premier ministre sur proposition du parti majoritaire, son rôle serait donc affaibli, le faisant seulement un exécuteur de la volonté du le peuple et, en cas de crise gouvernementale, il serait privé du pouvoir d’établir, par exemple, un gouvernement technique comme cela s’est produit dans l’histoire récente avec les gouvernements Monti et Draghi. Quant au Parlement, le risque est qu’il finisse par ne plus représenter le pays et devienne une structure de service gouvernemental : entre autres, ainsi lié au chef de l’exécutif par le mécanisme de prime majoritaire, il aurait de nombreuses difficultés à exercer son autorité. son pouvoir de contrôle.

La réforme de l’autonomie différenciée

Même la réforme de l’autonomie différenciée, qui fait craindre une scission de l’Italie en régions de séries A et B, devient un sujet de vive discorde dans notre pays, l’opposition critiquant vivement le manque de sérénité et de sérieux dans le débat à la Chambre avec une longue séance qui a duré toute la nuit jusqu’au vote final qui n’a eu lieu que dans la matinée, comme le souhaitait la majorité.

Face à cette grande et discutable volonté de se précipiter pour achever, à tout prix et dans les plus brefs délais, deux réformes si décisives pour notre pays, il ne reste plus qu’à citer les paroles prononcées dans la salle par la sénatrice Segre elle-même : “si vous voulez vraiment réformer, vous devez le faire avec une extrême prudence. Le législateur qui devient constituant est appelé à entreprendre une entreprise ardue : s’élever, s’élever au-dessus de tout ce qui – pour reprendre les mots de Leopardi – « exclut le regard de l’horizon le plus lointain ». Il faut donc idéalement s’élever jusqu’à perdre de vue l’équilibre politique actuel, les commodités, les disciplines de parti, tout ce qui réside dans la réalité contingente, pour tenter de scruter cet « Infini » dans lequel les Constitutions doivent être placées. Ce n’est que depuis cette hauteur qu’il sera possible de voir comment garantir au mieux une coexistence libre et sûre aux citoyens de demain, même dans des scénarios inconnus et imprévisibles. Et c’est peut-être la leçon la plus adaptée aux élèves de nos écoles.


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