Qui a remporté les élections européennes de 2024 et comment s’est déroulé le vote en Italie

Qui a remporté les élections européennes de 2024 et comment s’est déroulé le vote en Italie
Qui a remporté les élections européennes de 2024 et comment s’est déroulé le vote en Italie

Rome, 10 juin 2024 – Très bien Frères d’Italie, très bien PD, Très bien Avs, bien Forza Italie, pas très bien là Ligue, mal États-Unis d’Europe, mal Calendrier, les Cinqestelle sont très mauvaises. L’Europe est particulièrement mauvaise, pas seulement dans le sens de l’Union européenne qui, au milieu de deux guerres, dont l’une au cœur de son territoire et qu’elle soutient à travers son armée, voit les dirigeants de ses grands pays, l’Italie de côté, laissant beaucoup affaibli par le vote.

La comparaison entre les élections européennes de 2024 et les politiques de 2022

Il y a fort à parier qu’hier soir au Kremlin ils n’étaient pas du tout mécontents et on ne serait pas surpris d’apprendre que Poutine a trinqué avec un peu de vodka, ou peut-être avec le Lambrusco de Berlusconi : Macron est battu par son rival Bardella et appelle Aux élections législatives, l’allemand Scholz est en crise, même en Espagne le socialiste Sanchez est dépassé par le Parti populaire et en général les partis opposés au guerre en Ukraine et la solidarité européenne ont obtenu partout de bons résultats. Désormais, le tsar ne peut qu’espérer la victoire de Trump en novembre et il aura alors décroché le jackpot. Ce sont les données politiques qui ressortent du vote d’hier, les « vraies » données, au-delà des calculs inévitables mais légèrement politisés sur les sièges que peut remporter telle ou telle alliance (Ursula oui/Ursula non). La droite et la gauche apparaissent de plus en plus comme des catégories du XXe siècle destinées à être vaincues par la pression des événements, qui sont en l’occurrence la guerre et les séquelles longues et complexes de la mondialisation, dont le souverainisme est l’enfant illégitime. C’est la réalité qui définit l’agenda politique, et non les idéologies ; c’est tout au plus les idées qui survivent.

Selon les projections des deux matinées, aucun choc trop significatif sur l’équilibre interne et international n’émerge d’Italie, contrairement à ce qui s’est produit lors des deux derniers tours européens (qui se souvient du 41 de Renzi et du 34 de Salvini ?). Le Premier ministre Giorgia Meloni elle est la seule parmi les dirigeants des grands pays à avoir augmenté le résultat par rapport au dernier vote politique et en général, les partis de centre-droit sont en croissance, même si ce n’est que légèrement. Ça grandit le parti démocrate aussi, pas peu, si l’on considère les 19 pour cent des élections politiques d’il y a vingt mois et les 22,7 des dernières élections européennes, alors que cependant le tableau politique était radicalement différent et que le PD était référé par des forces qui lui sont désormais antagonistes ( la composante renzienne, les calendriers). La direction de Elly Schlein en ressort renforcé.

D’un examen superficiel, le seul permis par les premières projections, il semble que le mécanisme médiatique de la confrontation entre les deux dirigeants ait donné vie à tous deux, tout comme à leurs prédictions et à leurs désirs. En effet, le vote semble ramener l’Italie au schéma bipolaire né avec la Seconde République et mis de côté avec l’explosion des grillini. Schlein peut diriger un parti démocrate probablement plus pacifié (aussi pacifié soit-il le parti démocrate) et viser un objectif peut-être plus ambitieux que les élections européennes actuelles, à savoir les élections régionales de l’année prochaine où les régions où le parti démocrate les gouvernements vont toujours au vote, et dont l’issue est loin d’être évidente partout. Rappelons que, entre autres, des élections ont lieu en Toscane et en Émilie-Romagne, et une défaite ne serait-ce que dans une seule des deux dernières régions rouges remettrait en jeu tous les équilibres internes du Nazaréen.

Du visage face à face entre les deux dirigeants en ressortent écrasés dans plusieurs, notamment le Mouvement Cinq Étoiles, qui est fortement réduit. N’oublions pas qu’aux élections de 1922, la Cinqestelle a réalisé un formidable redressement au cours des dernières semaines lorsque l’attention s’est tournée vers le revenu de citoyenneté. Aujourd’hui, les revenus ont été abolis, le sud a déserté les urnes et il n’est pas surprenant que Conte se soit effondré. Les centristes s’en sortent également mal Calendrier ce qui n’atteint certainement pas non plus le seuil de 4 États-Unis d’Europe, qui semblent également être juste en dessous du seuil, et avec un résultat final inférieur aux attentes. Rappelons qu’en 2022, Emma Bonino avait obtenu près de 3 pour cent et Italia viva, jusqu’à il y a quelques semaines, se situait aux alentours de 2,5/3 pour cent. Si l’on compare ensuite le résultat avec les données du Troisième Pôle obtenues il y a vingt mois (presque 8), on se fait une idée du capital politique qu’en quelques mois les combats entre les nombreux coqs ont jeté au vent et qui sera il est désormais de plus en plus difficile de rattraper son retard.

Les autres partis de gouvernement dominent plus ou moins, quel que soit le derby qui les oppose. Forza Italia et Ligue, dont les résultats ne pourront être évalués qu’avec les résultats finaux, également en ce qui concerne les préférences. Nous faisons référence en particulier à Vannacci, et aux données que le général aura obtenues, qui pourront fournir une indication sur le type de processus qui pourrait être déclenché au sein de la Ligue du Nord. La gauche vert-arc-en-ciel s’en est également bien sortie, profitant de la visibilité obtenue avec le Affaire Salis et avec les enjeux liés aux deux guerres (n’oublions pas Gaza).

Et voici le véritable enjeu politique, comme nous l’avons dit plus haut, de ces élections : au-delà de la stabilité globale du Les EPI en Europeles groupes qui s’opposent à l’envoi d’armes en Ukraine ne s’en sortent pas mal, en Italie et à l’étranger (pas mal par exemple Santoro, qui va bien au-delà de deux avec une liste dressée à la dernière minute). Macron a toujours été l’allié le plus solide de Zelensky, et c’est Macron qui sort le plus mal du vote d’hier. Les autres suivent. Avec le faible taux de participation (dont on reparle généralement après les élections dans cinq ans), c’est l’aspect qui nous fera le plus réfléchir.

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