AMP-Autonomie différenciée, une loi encore pleine d’inconnues et qui laisse le Sud de côté

AMP-Autonomie différenciée, une loi encore pleine d’inconnues et qui laisse le Sud de côté
AMP-Autonomie différenciée, une loi encore pleine d’inconnues et qui laisse le Sud de côté

Roberto Calderoli, ministre des Affaires régionales

Il est peut-être exagéré, maintenant que la loi sur l’autonomie régionale différenciée a été approuvée, de raviver les souvenirs d’une Italie d’avant l’unification, et même d’avant, qui pourrait être décrite comme le costume d’Arlequin avec de nombreux mini-états. Mais il n’est pas exagéré de rappeler que, pour les besoins de l’institution concrète des Régions au début des années 1970, elle a été soutenue l’adresse des « Régions à rassembler » contre lequel s’oppose désormais le jugement sévère de la Commission européenne, selon lequel l’attribution de compétences supplémentaires aux régions comporte des risques pour la cohésion et les finances publiques.

De la réforme de 2001 au projet de loi Calderoli

Bien entendu, la réforme irréfléchie du Titre V de la Constitution, née d’une vision délétère et trompeuse compétition avec la Ligue, constitue le préalable nécessaire à la loi ordinaire désormais approuvée. Cependant, ce sont les méthodes, les contenus et les délais de lancement de ce dernier qui auraient dû et pu être pris en compte de manière adéquate. La malheureuse révision constitutionnelle cela n’a pas imposé le résultat auquel nous sommes arrivés. Il s’agissait plutôt d’agir, afin de donner une mise en œuvre concrète aux “autres formes et conditions”, pour la simplification et la rationalisation des compétences dans les matières indiquées à l’article 117 de la Charte, et non pour une sorte de décentralisation substantielle. de ces attributions.

Et les leps ?

Il fallait garder à l’esprit que, si le législateur constitutionnel veut avoir un impact sur “les formes et les conditions”, cela ne veut pas dire qu’il entend promouvoir une très large autonomie “à la carte”. On objecte : mais la loi prévoit les “niveaux essentiels de performance”, c’est-à-dire le P, qui doit être assuré pour toute personne sur le territoire national. Il n’y a donc aucun risque. Pendant ce temps, les leps sont encore à venir. Mais il s’agira de vérifier à quel niveau ils seront fixés et s’il n’arrivera pas que les Régions les plus riches disposeront de plus que leurs revenus – en partie à utiliser, en partie à transférer à l’État – pour pouvoir améliorer encore leurs performances, avec pour conséquence des déséquilibres entre les domaines : il suffit de penser aux soins de santé.

Transferts de compétences

Mais, avant les leps, il y a les matières qui se transfèrent sans avoir besoin de ces niveaux. L’indication est énorme : organisation de juge de paix, commerce avec les pays étrangers, les professions, Pension complémentaire et intégrative, coordination des Finance publique il est né en régime fiscal, les caisses d’épargne, les banques rurales, les sociétés régionales de crédit, les établissements régionaux de crédit foncier et agricole, les relations internationales et avec l’Union européenne des régions. Il s’agit d’un énorme transfert de compétences, utilisant une terminologie, notamment relative aux établissements de crédit, obsolète, ne pouvant plus être attribuée à des sujets précis, désormais remplacée par de nouvelles réglementations. Pour le reste, il suffit de réfléchir sur les relations internationales et avec l’Union, ainsi que sur le commerce extérieur pour avoir une idée du chaos qui risque d’être provoqué, avec l’activité des Régions, également pour la compétitivité entre celles-ci. d’entre eux qu’ils décident d’activer les attributions en question. Mais nous devons également réfléchir à la nature fragmentée des relations européennes et internationales.

Laisser le Sud derrière soi

Les neuf sujets non concernés sont contrebalancés par les 14 pour lesquels les niveaux précités doivent être fixés et qui concernent, entre autres, protection environnementalele la sécurité d’emploi, éducationle recherche scientifiquela protection de Santéla distribution depouvoir, les réseaux de transport et de communication. Il s’agit cependant d’une question très importante qui concerne l’État dans son ensemble.

Ce serait donc une erreur qu’une réaction critique à la loi – et la promotion du référendum – soient présentées comme la seule défense du Sud. Force est de constater que la sous-estimation de l’économie et de la société du Sud, avec les régions les moins favorisées, finit par se traduire par une sous-estimation du pays tout entier. Le Sud est crucial pour l’Italie dans son ensemble. Sans développement du Sud, il n’y a pas de développement du pays tout entier. C’est l’unité et l’indivisibilité de la nation qui doivent être protégées. Une question septentrionale d’un autre type est corrélée à une question méridionale. Pour les deux, l’unité du pays est fondamentale. (Tous droits réservés)



Heure de publication : 20/06/2024 18h50
Dernière mise à jour: 20/06/2024 20h39

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