Ema Stokholma peintre | Elle Décor

Ema Stokholma peintre | Elle Décor
Ema Stokholma peintre | Elle Décor

Une passion née pour le plaisir, que chacun peut admirer sur son profil Instagram. Ema Stokholma elle n’est pas seulement une présentatrice de radio bien-aimée – après tout, elle l’écrit elle-même : «peintre, écrivain, chanteur, présentateur TV, DJ et grands pieds ». Nous l’avons rencontrée au Festival Filming Italy Sardegna et, dans un contexte totalement détendu, nous avons discuté avec elle d’un passe-temps qui est (aussi) devenu partie intégrante de son métier : L’art.

La musique est la bande sonore de votre quotidien mais ceux qui vous suivent sur les réseaux sociaux connaissent bien la galerie d’art numérique que vous avez créée. Comment est née cette idée ?

J’aime cette définition, j’aime « galerie d’art numérique » – elle semble super moderne. Je dois dire que c’est né comme une plaisanterie un après-midi où, avec un de mes ex-petit-ami, j’avais peint un Mona Lisa et nous l’avions imaginé comme s’il se trouvait dans le musée des Simpsons, donc nous l’avions « simpsonisé ». Après un certain temps, un ami qui travaille beaucoup sur les réseaux sociaux est venu chez moi – c’était en 2016, donc le début du règne des réseaux sociaux – et il m’a dit : mais pourquoi ne peins-tu pas ce que tu vois ? Alors j’ai réfléchi et je me suis dit : ok, essayons. Et j’ai donc commencé par m’amuser, d’abord avec un stylo et un crayon ; puis petit à petit, c’est devenu une passion au point que je ne pense plus à autre chose. C’est absurde !

Du cliché photographique à la toile : la transition a-t-elle été spontanée ?

J’aimerais devenir artiste un jour, mais pour l’instant je pars toujours d’une photo. Je dois avouer que je le vis un peu comme une limite, c’est comme si je ne parvenais pas à faire ressortir quelque chose qui n’existe pas, qui sort de mon imaginaire. Ce serait pour moi un objectif ! Petit à petit j’espère réussir, en attendant je copie la réalité, je la modifie et peut-être qu’un jour je pourrai mettre un rêve sur toile. Je dois trouver la véritable inspiration.

Y a-t-il une œuvre ou un artiste auquel vous êtes particulièrement attaché ?

Je deviens fou de Salvador Dali ! Je suis quelqu’un qui souffre du syndrome de Stendhal. Cela m’arrive dans tous les musées que je fréquente et cela m’est arrivé devant le Christ en croix de Dalì et aussi avec le douanier (surnom d’Henri Rousseau, l’un des artistes les plus importants du XIXe siècle, considéré comme l’un des premiers artistes naïfs de l’histoire de l’art), que j’avais étudié étant enfant. J’avoue que voir cette jungle en personne a été un véritable choc pour moi. Et que puis-je dire, j’adore Marina Abramovic.

Bien sûr, ce sont des univers très éloignés les uns des autres…

Oui, c’est vrai, mais ça reste très particulier. Et en fin de compte, c’est l’effet qu’une œuvre d’art ou une performance produit sur vous lorsque vous la voyez en direct. Ce qui reste avec vous est absurde, c’est une chose très forte que vous portez avec vous tout au long de votre vie. Ou du moins, cela m’est arrivé.

Parmi vos tableaux, il y a plusieurs autoportraits. Quel rapport entretenez-vous avec votre image ?

Pas toujours beau. Parfois, j’aimerais éviter les miroirs dans la maison, mais pas parce que j’ai quelque chose avec moi, simplement parce que cela me dérange de toujours me voir. Au final, si on y réfléchit, les réseaux sociaux nous exposent beaucoup et si vous êtes là à regarder et revoir les stories, et plus vous vous regardez moins vous vous trouvez intéressant, ceci dans mon cas…

Alors vous ne gardez pas vos portraits accrochés chez vous ?

Non, chez moi, il n’y a pas de portraits de moi, tout comme il n’y a pas beaucoup de miroirs, juste ceux qui sont nécessaires à la vie quotidienne. Et j’évite aussi les photos. Bref, j’évite de mettre mon image partout.

Allez-vous vous concentrer sur autre chose à travers la peinture ?

Oui, je préfère les bâtiments, les maisons et les détails des maisons. Bref, la vie de tous les jours…

Au cinéma, ces jours-ci, il y a À l’envers 2 – le film d’animation qui permet au spectateur d’identifier ses émotions et d’y faire face. Quelles sont les émotions qui vous accompagnent dans votre vie professionnelle et privée ?

Dans ma vie privée parfois de la colère mais aussi de l’anxiété, même si j’essaie de vivre une anxiété saine, si elle existe ! Ce film, tout comme le premier, peut apprendre beaucoup de choses. Je me souviens que mon psychologue de l’époque m’avait recommandé le premier et je dois dire que ce fut une révélation. Alors il y a définitivement de la peur dans ma vie. Je suis une énorme mauviette, j’ai peur de beaucoup de choses, mais en même temps je m’amuse beaucoup donc j’éprouve de la joie. Oui, de la joie, sans aucun doute.

www.emastokholma.art

Je suis journaliste et auteur. Je travaille entre l’édition traditionnelle, l’Internet et la télévision, et dans ce que je fais, l’écoute, la comparaison et la recherche sont fondamentales. Je suis passionnée et curieuse de tout ce qui est art, culture et divertissement. Qu’il s’agisse d’une interview, d’une diffusion en direct, d’un podcast ou d’un format TV, j’ai envie de raconter et de faire connaître des histoires, des parcours et des créations. Parmi mes collaborations figurent Artribune, Cinecittà News Video et Luce Social Club (sur Sky Arte).

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