Un autre Bologne des miracles : il y a 25 ans, Mazzone était proche de remporter la Coupe UEFA

Un autre Bologne des miracles : il y a 25 ans, Mazzone était proche de remporter la Coupe UEFA
Un autre Bologne des miracles : il y a 25 ans, Mazzone était proche de remporter la Coupe UEFA

Cet été, ils ont remporté le Tasse Intertoto et, maintenant, ils ont décidé d’y jouer. Sur le banc est assis un type à l’apparence volumineuse et au visage bourru, spécialisé dans l’exaltation de ses fantasmes : il s’appelle Carletto Mazzoneje devais juste dire au revoir à Roberto Baggio, mais il a accueilli Beppe Messieurs.

À Bologne – pendant qu’à l’extérieur ça explose l’été 1998 – ils font une demi-révolution. Autour des acteurs clés – Antonioli entre les poteaux, Maroc dirigeant la circulation au milieu, le gigantesque Kenneth Anderson pour se démarquer – Klas Ingesson de Bari, les défenseurs Bia, Boselli et Rinaldi, le gardien Roccati et Sanchez arrivent également pour reconstituer l’effectif, une intuition empruntée à Montepellier. Et puis les voilà les Paganins, les Paramatti, les Nervo, les Kolyvanov et Eribert, dont on découvrira plus tard qu’il s’agit de Luciano. Le travailleur du ballon s’est pressé dans l’ascenseur européen. La province qui éclate dans l’envie de vengeance, comme aujourd’hui, avec Zirkzee et ses frères.

Ce galop part de très loin. Trente-deuxième de la finale. il y a ça devant CP sportif, mais entre le match aller et le match retour (0-2 et 2-1) Nervo, Eriberto et Signori le maîtrisent facilement. Même musique avec lui Slavia Prague, dompté et expulsé une nouvelle fois grâce au collectif, bien sûr, qui a fait bloc autour des explosions de Signori (deux fois entre aller et retour), Ingesson et Cappioli (2-1 et 0-2). Ici Mazzone se lève du banc et se réjouit sauvagement devant les micros de la Rai. Il comprend que le vent pousse dans la bonne direction.

Un autre tour, le niveau monte. En face se trouve le magnifique Bétis Séville, celui mettant en vedette le brillant brésilien Denilson et un tas d’autres talents. Bologne, cependant, hausse les épaules et le démolit avec un net 4-1 à domicile (Fontolan deux fois, Kolyvanov, Eriberto) : un pécule de football qui leur permet de résister au retour des verts et blancs, incapables d’aller au-delà du 1-0. à la maison.

Aujourd’hui comme aujourd’hui, la ville rêve et fluctue au-delà de ses propres possibilités. De même Le Lyon de Guy Lacombe elle ne peut pas intimider un groupe qui vit l’Europe comme si c’était son propre jardin. A Dall’Ara arrive un 3-0 incontournable (double Signori, puis Binotto) qui mène tout droit vers la qualification pour les demi-finales. En France, c’est très dur, l’Olympique marque deux buts et Bologne aucun, mais le troisième n’arrive jamais et Mazzone figure parmi les quatre premiers de la Coupe UEFA, à commencer par l’Intertoto.

C’est maintenant au tour du Marseille de Rolland Courbis, une équipe solide derrière avec Blanc et Gallas, armés du prodigieux magicien Robert Pires au milieu de terrain et de notre Fabrizio Ravanelli en attaque. Cependant, Bologne s’est approché sans crainte et, lors du match aller, a couvert le Vélodrome avec une imposition charismatique du jeu. Le résultat reste cependant bloqué à 0-0 et tout doit se décider lors du match retour au Dall’Ara. Devant près de 36 000 spectateurs, les Rossoblu sont passés presque immédiatement, avec une boule de feu de Paramatti, mais les français les ont rattrapés avec un penalty obtenu par Ravanelli et botté glacialement par Laurent Blanc.

Le résultat de 1-1, dû à l’horrible règle du but qui compte comme un doublé à l’extérieur, a récompensé les invités (puis désintégrés 3-0 en finale par Parme).

La campagne européenne s’arrête ici, mais cette Bologne des miracles reste là comme un tiroir du temps, à rouvrir pour rappeler qu’alors, comme aujourd’hui, même la province peut se permettre de rêver.

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