Innovation et laboratoires, voilà comment les banlieues changent la ville

Le laboratoire d’innovation et de recherche de Quadraro, quartier historique et en même temps réalité difficile de Rome, a été ouvert au public mercredi 5 juin, à l’occasion de l’événement final du programme triennal de Rome intelligente et cœur. Une initiative promue par la fondation Digital World et le département Transformation Numérique de Rome Capitale, née avec l’idée de créer de véritables pôles technologiques et inclusifs dans les banlieues les plus défavorisées, les ramenant ainsi au « centre » de la ville.

Des coins d’exposition animés par des étudiants, des chercheurs et des professeurs d’université, tous réunis dans une journée dédiée à la durabilité, à la technologie et à l’innovation. Mais pas seulement le Quadraro : de Tor Bella Monaca à Tufello, d’Ostie à Tor Pignattara et Primavalle, en trois ans au total, 7 hub-gyms, ou gymnases « d’innovation », et 4 « satellites » ont été ouverts. Une manière de tenter de lutter contre le phénomène d’inégalités et de pauvreté éducative qui frappe ces quartiers. Ces dernières années, en effet, Rome s’est également reconfirmée comme la capitale du fossé économique et social entre le centre et la banlieue.

Des prototypes et des travaux réalisés au fil du temps étaient exposés parmi les stands : des recherches sur l’intelligence artificielle, les drones, des éléments de robotique, des stations intelligentes, des capteurs pour l’agriculture et des travaux sur la mode durable et la technologie portable. Tous nés de la collaboration entre écoles polyvalentes, lycées et universités de la capitale, pour un total de 60 000 citoyens de tous âges impliqués dans des activités de laboratoire physiques et virtuels sur les compétences numériques.

Parmi les projets les plus intéressants réalisés ces dernières années figurent : la production de matériel scolaire avec découpe laser et imprimantes 3D, comme cela s’est produit à l’Institut Tufello Montessori, qui a subi une forte baisse des inscriptions ces dernières années ; la création d’un chat pour se rencontrer au centre pour seniors et être informé de toutes les initiatives du programme à Ostie ; le suivi des paramètres physiologiques et du bien-être psycho-physique avec réalité virtuelle, réalisé par le Woolf Institute ; et enfin, pour les plus sensibles à l’environnement, la noble idée de l’Institut Bachelet de Primavalle, à Rome, qui, avec l’Université de Tuscia, a inventé un prototype d’« Agrirobot » pour surveiller les émissions. Toutes les œuvres sont des symboles de renaissance : pour les banlieues et les quartiers les plus défavorisés, le changement est possible, faisant de leurs jeunes habitants des protagonistes.

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