MERCREDI 26 JUIN RENCONTRE SUR LES BATAILLES DE SOLFERINO ET SAN MARTINO

MERCREDI 26 JUIN RENCONTRE SUR LES BATAILLES DE SOLFERINO ET SAN MARTINO
MERCREDI 26 JUIN RENCONTRE SUR LES BATAILLES DE SOLFERINO ET SAN MARTINO

Onze ans après les batailles de Solférino et de San Martino, qui eurent lieu le 24 juin 1859, les pauvres restes d’environ 7 000 morts au combat, appartenant aux armées française et piémontaise, enterrés un peu à la hâte après la bataille, ont été déterrés par Comte et sénateur Luigi Torelli et recueillis dans une église ossuaire près de Mantoue, que je recommande de visiter.

Un monument peut-être un peu macabre, mais qui résume bien les horreurs de la guerre. Mais c’était une guerre importante. parce qu’elle a donné lieu à la véritable construction de l’Unification de l’Italie. Le royaume savoyard (qu’on appelait encore Royaume de Sardaignetel qu’il était défini dans le Traité d’Utrecht de 1713) et l’Empire français de Napoléon III s’était uni au Traité de Plombières, après la participation des Piémontais à la guerre de Crimée contre la Russie en 1856, pour une alliance anti-autrichienne à fonction défensive.

C’est Cavour, comme on le sait, qui poussa l’Autriche à attaquer les Savoie, après la tentative infructueuse de la Première Guerre d’Indépendance et les défaites de Novare et de Custoza, en 1849, provoquant l’intervention des Français pour son soutien.
Ce furent deux batailles très dures et sanglantes, dont est également née la bataille actuelle. Croix Rougedont, outre l’ossuaire, il reste de nombreuses trouvailles exposées au Musée de San Martino, qui commença cependant à créer l’Italie du Centre-Nord (Piémont, Ligurie Lombardie, Parme et Émilie, Toscane) à laquelle Garibaldi annexa ensuite l’Italie du Sud ( Royaume de Naples).

Je l’ai dit et je le répète : nous ne cesserons jamais de remercier assez les précurseurs de l’unification de l’Italie, qui appartenaient généralement à la haute bourgeoisie éclairée, comme l’ingénieur et l’historien. Giuseppe Arrigoni d’Introbio, qui a participé aux Cinq Jours de Milan, émigré pendant quelque temps en Suisse pour échapper aux représailles autrichiennes. Ou comment Felice De Vecchile constructeur de la Villa de Vecchi à Cortenova (aujourd’hui malheureusement réduite à une triste ruine) qui fut pendant quelques années un foyer de radicaux et de mazziniens (comme le “Soldat Lombard” Amatore Melesi).
Ou comment Ne t’inquiète pas Baruffaldiqui quitta la villa de Manzoni à Barzio en 1860 pour la Sicile avec Garibaldi dans le cadre de “l’Expédition des Mille”.

Ces enfants de la bonne bourgeoisie ne proposaient pas tant une « révolution sociale » (je ne suis pas vraiment d’accord avec l’expression « Risorgimento trahi » utilisée par de nombreux historiens déjà au XXe siècle) mais, au-delà des idéaux quelque peu rhétoriques, ils visaient avant tout de créer une nation unie, capable de se doter de structures et superstructures modernes, qui commençaient déjà à être présentes dans d’autres pays européens (Angleterre, France et Allemagne), c’est-à-dire surtout des routes et des chemins de fer, indispensables au développement des échanges commerciaux. et l’économie interne.

Juste pour être clair : le duché de Modène ou le Grand-Duché de Toscane ils n’auraient jamais eu les possibilités économiques de construire les tunnels et les voies ferrées indispensables pour traverser les Apennins ! Créer un réseau ferroviaire et routier couvrant toute la péninsule, sans plus de barrières ni de devoirs internes.

Si l’Italie, à l’aube du XXIe siècle, était devenue la cinquième puissance industrielle mondialenous le devons en grande partie à ces personnages auxquels nous avons à juste titre dédié de nombreuses rues et places des principales villes italiennes, mais dont nous ignorons largement la vie et les œuvres.

C’est donc aussi pour cette raison que l’Université du Troisième Âge de la Valsassina est heureux d’organiser, mercredi 26 juinà 16 heures à la Comunità Montana, une réunion sur les guerres du Risorgimento, à laquelle il participera Youri Bergame et quelques autres collègues habillés en soldats piémontais de cette époque.

On retiendra ces combats mais aussi le quotidien des soldats, leur équipement et leurs armes de guerre.
Une rencontre à laquelle, comme toujours, nous invitons tous les citoyens : elle sera certainement très intéressante !

voir site Internet : https://www.solferinoesanmartino.it/solferino/

Enrico Baroncelli

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