De l’aviron au triathlon, Rodini recommence et gagne immédiatement

CREMONA – À l’élément naturel de l’eau, auquel il a toujours lié son expérience sportive, il en a ajouté deux autres, l’air et la terre. Elle entre ainsi dans une toute nouvelle dimension pour elle, celle qui, dans ce cas, combine la natation, le cyclisme et la course à pied. Le triathlon est le défi dont elle a été la protagoniste Valentina Rodini, athlète de la Fiamme Gialle, qui a écrit l’histoire de l’aviron italien, médaille d’or aux Jeux de Tokyo 2020. Il a fait ses débuts en triple au Deejay Tri de Milan. Un engagement auquel elle a fait face dix jours seulement après son échec à se qualifier pour les JO de Paris. La participation à l’événement milanais n’était pas qu’un simple avant-goût du monde des courses multidisciplinaires : en fait, Rodini a tout donné dans la course. Et il a gagné. Elle l’a fait avec les couleurs vert et bleu du justaucorps Stradivari, l’équipe qui l’a impliquée dans cette aventure. Test de super sprint, à l’Idroscalo de Milan, la distance d’entrée dans le monde du triathlon, avec 400 mètres de natation, 10 kilomètres sur les pédales et 2,5 kilomètres de course : les Cremonese ont arrêté le chrono en 35’06”.

«En réalité – a révélé Rodini – je n’avais même pas la moindre idée de comment faire un changement entre une étape et une autre, car je n’ai abordé ce sport que lundi dernier. Tout s’est enchaîné, l’implication, l’enthousiasme et la proposition de concours que j’ai finalement accepté.”

Un nouveau défi pour vous, comment en êtes-vous arrivé au triathlon ?
«Ayant perdu la qualification pour les Jeux de Paris, je me suis retrouvé à passer du temps à Crémone et, ne voulant pas m’entraîner seul, j’ai eu l’occasion de parler avec un ancien coéquipier qui pratique désormais ce sport : de là, la rencontre avec l’équipe Stradivari, une entreprise qui a fait preuve d’une grande disponibilité et d’un grand enthousiasme en m’accueillant dans le groupe.”

Ce triathlon a-t-il été une expérience nouvelle pour vous, une façon de laisser derrière vous la déception de ne pas vous qualifier pour Paris ?
« Plus que de laisser les choses derrière nous, il faut aller de l’avant. Comme tous les défis, on parie sur soi, mais pas toujours, même si on donne tout, on gagne : c’est ça le sport. Cette fois, ça ne s’est pas bien passé, nous ne nous sommes pas qualifiés pour Paris, mais ça ne sert à rien de pleurer sur le passé et il faut aller de l’avant.”

Le triathlon comme pause avec l’aviron ? Quel sera son avenir ?
“Je ne sais pas exactement. En ce moment, je suis toujours un débardeur, c’est mon sang. Il y a cette pause avec l’aviron, qui est aussi nécessaire à la récupération. Dans cette période, les Fiamme Gialle m’apportent le soutien nécessaire pour décider de mon chemin. C’est une excellente équipe, je les remercie également pour leur volonté de me laisser concourir avec Stradivari dans une expérience de triathlon.

Revenons là, à vos débuts : quel a été l’impact ?
«La course a été très amusante. J’ai trouvé beaucoup de monde, il y a un énorme public et ceux qui participent sont enthousiastes et veulent s’amuser. Une énergie qui se ressent immédiatement. »

Le triathlon combine trois disciplines : comment ça s’est passé ?
«La natation, c’est bien parce que c’est après tout le match aller, pas parce que c’est facile. Sur le vélo, je savais ce qui m’attendait, aussi parce que nous en faisons beaucoup pour l’aviron. Enfin, la course à pied : après tout, on court, mais on ne le fait pas correctement après la natation et le vélo et donc c’est terrible.”

Comment cela s’est-il passé dans la zone de transition, un point crucial de la course et très redouté notamment par les débutants ?
« Dans l’ensemble, tout s’est bien passé, car c’était petit et je n’ai donc eu aucun problème à trouver ma position. Au lieu de cela, je dois revoir un peu mes modifications.”

Allez-vous donner suite à cette première expérience ?
“Je voudrais. Mais en augmentant les distances : sinon les longues, du moins les classiques.”

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